Je me permets une
déviation de la ligne directrice de ce site pour réagir sur cet article publié
sur le Huffington Post par Bénédicte Régimont "auteur spécialisée dans la psychologie de l'habitat, conférencière et entrepreneur"
Certains y trouveront un bon prétexte pour vider leurs étagères, mais il a aussi grandement offensé les bibliophiles et les fervents lecteurs.
Lien de l'article complet ici.
Merci également à tous les contributeurs du groupe Facebook Les Perles de la Librairie ( https://www.facebook.com/groups/LesPerlesdelaLibrairie/ ) , signe que je ne me méprends pas sur le message de l'article et surtout qu'il n'est pas pris au sérieux par les lecteurs passionnés !
On y trouve un cloaque d’idées fausses et préconçues :
Ainsi, si vous collectionnez les livres sur les
batailles napoléoniennes ne vous étonnez pas de toujours être sur la défensive.
On ne lit donc pas par intérêt ou par envie, mais forcément parce qu’on a quelque
chose à combler. On pourrait étendre ça à tous les thèmes : lire de la
politique, c’est forcément pour ceux qui veulent gouverner le monde, lire des
bandes dessinées est sûrement preuve qu’on est resté dans le monde de l’enfance…
blablabla.
Elle parle également à la
place des lecteurs en disant : je me
sens incapable de vivre ma vie alors je la rêve. Nous sommes donc des
frustrés déprimés de la vie qui vivent dans un monde illusoire. Comment peut-on associer sans fondements le plaisir de lire au fait de se sentir incapable de vivre sa vie ? C’est aberrant.
Une autre perle :
Les livres sont un marqueur social et il y a des livres qu’il faut avoir lus pour briller en société
ou pour impressionner vos invités.
Première nouvelle. Dans
ce cas pourquoi tant de librairies ferment ? On achète un livre parce
qu’il nous « parle ». La lecture est d’ailleurs une des rares
activités que l’on fait de façon désintéressée. Quand je décide de commencer
tel livre, cela me semble d’ailleurs être une démarche intérieure et
personnelle qui ne prend pas en compte le regard des autres. Je le lis pour moi,
pour le plaisir de lire et d’éventuellement en discuter avec des connaissances.
Quelqu’un qui veut briller en société va plutôt exhiber le dernier smartphone
ou sa belle voiture.
Elle n’a qu’une vision
pauvre, utilitariste et matérialiste : le
livre ne doit être pris que pour ce qu’il est : une source d’information
pour les livres pratiques et une distraction pour les romans et ils finiront à la poubelle, inexorablement.
Dans ce cas, pourquoi porter un bijou que l’on nous a offert ? Pourquoi
est-on un peu triste quand on quitte l’appartement où l’on se plaisait tant
? On projette une partie de nous sur les objets, c’est inévitable. Et les
livres quant à eux, ont effet sur nous puisqu’on garde notre expérience de
lecture en mémoire et qu'ils sont des briques ajoutées à notre personnalité, à notre vécu.
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