mardi 20 juin 2017

Le Zoo de Mengele


Titre : Le Zoo de Mengele
Auteur : Gert Nygardshaug
Pages : 510
Mon avis : 4/5


Mino Aquiles Portoguesa est encore un enfant lorsqu'il échappe au massacre de son village et de sa famille par les commanditaires de l'industrie pétrolière venus forer dans la jungle. 
Une fois à l'université il se lie d'amitié et d'idées avec Jovina, Ildebranda et Orlando. Ensemble, ils fondent le groupe Mariposa et exécutent proprement les hauts responsables des compagnies qui pillent les ressources de la planète.

Une cause très louable, mais le manque de cohérence dans les événements est parfois agaçant : Mino et ses amis organisent des attentats spectaculaires avec une facilité enfantine (pas de caméra de surveillance, poison indétectable, hasards merveilleux etc.) et des moyens illimités grâce à des barres d'or remontées du fond de l'océan.

Ce roman très noir revendique clairement le terrorisme politique et s'affranchit de toute morale sous prétexte qu'il s'agit là de défendre la planète.

Mino avait appris qu'il y avait des écosystèmes, des chaînes d'événements assemblées et forgées au cours d'un lent processus ayant duré des millions d'années. Et que ces chaînes avaient été brutalement rompues par une course aveugle aux profits à court terme. Il n'y avait pas de grâce à apporter.

L'idée défendue par l'auteur n'est pas la sauvegarde de l'environnement mais la préservation d'un équilibre naturel qui se veut juste : combien de personnes la Terre peut-elle raisonnablement supporter.

Le soir, il [Mino] sortait admirer le ciel étoilé [...]. Là-haut, se dit-il, il y a des millions et des millions d'autres planètes. Il se demandait parfois si les bleues et vertes étaient gérées comme il le fallait. Sans doute. Dans tout l'univers, l'humanité était certainement une espèce unique par son immense bêtise, son égoïsme et sa cruauté. 

Je pense qu'il faut lire ce livre sans prêter attention à ce genre de passage à l'écologisme exacerbé. L'auteur ne convainc pas, mais cette lecture fait beaucoup réfléchir à la place de l'Homme sur Terre. Habituellement placé au centre de toute chose, éduqué dans l'abondance et l'immédiateté.









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